- Titre non encadré et non protégé par la loi
- Profession non réglementée par l’état
- Absence de formation obligatoire. Le psychanalyste a généralement suivi une formation dans un organisme privé, une longue psychanalyse personnelle avec un psychanalyste expérimenté, puis une supervision.
- Consultation non remboursée par la sécurité sociale
A noter que certains psychiatres et certains psychologues peuvent également être psychanalystes.
-Titre encadré et protégé par la loi : tous les psychiatres ont un numéro RPPS délivré par l’Agence Régionale de Santé (ou ARS).
- Profession réglementée par l’état
- 10 à 11 ans d’études supérieures en faculté de médecine (enseignements théoriques et stages)
- Consultation remboursée par la sécurité sociale
- Le psychiatre est un médecin spécialisé en santé mentale. Il peut établir un diagnostic des troubles psychiatriques, prescrire des médicaments psychotropes (antidépresseurs, anxiolytiques ou neuroleptiques), des examens et des soins. Il peut délivrer des certificats médicaux et décider d’une hospitalisation. Il préconise souvent une psychothérapie qu’il délègue la plupart du temps au psychologue par manque de temps.
Bon à savoir : Un psychiatre est répertorié dans l’annuaire.santé.fr (Accueil - L'Annuaire Santé).
-Titre encadré et protégé par la loi : tous les psychologues ont un numéro RPPS (anciennement ADELI) délivré par l’Agence Régionale de Santé (ou ARS).
- Profession réglementée par l’état
- 5 ans d’études supérieures à l’université (enseignements théoriques et stages) : Licence + Master 2 de psychologie. Pour en savoir plus
- Consultation non remboursée par la sécurité sociale, sauf pour les psychologues adhérant au dispositif « Mon soutien psy ».
- Certaines mutuelles complémentaires proposent des forfaits de remboursement des frais de consultations psychologiques.
- Le psychologue peut évaluer et analyser le fonctionnement psychique d’un individu pour identifier des troubles mais il ne peut pas poser de diagnostic. Il ne peut pas prescrire des traitements médicamenteux comme le psychiatre. Quelle que soit sa spécialité, le psychologue est soumis au secret professionnel et à un code de déontologie.
Bon à savoir : Un psychologue est répertorié dans l’annuaire.santé.fr ( Accueil - L'Annuaire Santé).
-Titre encadré et protégé par la loi : tous les psychothérapeutes ont un numéro RPPS (anciennement ADELI) délivré par l’Agence Régionale de Santé (ou ARS).
- Le niveau de formation et d’expérience doivent répondre aux exigences fixées par l’état en 2010. Pour en savoir plus
- Consultation non remboursée par la sécurité sociale sauf si le psychothérapeute est psychiatre ou psychologue adhérant au programme « Mon soutien psy ».
- Le psychothérapeute est habilité à pratiquer la psychothérapie. Il maitrise des outils et des techniques d’accompagnement pour apaiser les souffrances d’origine psychologiques et mobiliser les ressources de chacun.
Bon à savoir : Un praticien en psychothérapie n’est pas psychothérapeute.
Bon à savoir : Un psychothérapeute est répertorié dans l’annuaire.santé.fr (Accueil - L'Annuaire Santé).
- Titre non encadré et non protégé par la loi
- Profession non réglementée par l’état
- Absence de formation obligatoire. Les psycho-praticiens et praticiens en psychothérapie ont la plupart du temps suivi une formation à une méthode de thérapie dans un institut privé qui n’est pas reconnu par l’état.
- Consultation non remboursée par la sécurité sociale
- Le psycho-praticien et le praticien en psychothérapie accompagnent les personnes dans une démarche de soin psychique.
Bon à savoir : Le titre de psychothérapeute est réglementé, mais le terme psychothérapie ne l’est pas. Un praticien en psychothérapie n’est donc pas un psychothérapeute.
Face à la multitude de « psy » qui existe, les patients sont souvent perdus. Pas facile en effet de s’y retrouver parmi les psychologues, psychothérapeutes, psychiatres,
psychanalystes, psycho-praticiens, et praticiens en psychothérapie !
En m’appuyant sur les questions fréquentes des patients, j’ai dressé un petit récapitulatif des différentes professions « psy » en précisant à chaque fois s’il y a :
- un encadrement et une protection du titre sur le plan légal
- une règlementation de la profession par l’état
- un niveau de formation requis
- un remboursement des consultations par la sécurité sociale
Au cours de mon exercice professionnel, j’ai souvent été confrontée à une méconnaissance du métier de psychologue. Les idées erronées, les aprioris peuvent malheureusement constituer des freins majeurs à la consultation. Aussi, il m’apparait important de définir ici simplement les rôles du psychologue.
Précisons tout d’abord que le psychologue est un professionnel formé entre autres à l’écoute neutre et bienveillante (sans jugement) et qu’il est soumis au secret professionnel. Il accompagne et soutient avec empathie le patient dans ses difficultés et sa souffrance, avec des échanges verbaux dans un climat de confiance.
Le psychologue va vous aider à :
Exprimer et mettre des mots sur vos questionnements, vos ressentis et vos difficultés sans vous sentir jugé. De façon imagée, c’est un peu comme permettre de « vider un sac à dos tellement lourd qu’il empêche d’avancer » ; et ceci dans un cadre confidentiel et bienveillant.
« Pointer du doigt » des fragilités, des modes de fonctionnement psychique dysfonctionnels, des processus qui se répètent et que vous ne perceviez pas jusque-là.
Générer un questionnement pour favoriser une prise de recul et envisager d’autres façons de percevoir les choses et de réagir. Le psychologue facilite la réflexion sur vous-même.
Mieux vous connaître et mieux vous comprendre afin de (re)trouver la capacité à mieux gérer votre mode de fonctionnement, et ainsi vous sentir mieux psychologiquement. De façon imagée, c’est un peu comme permettre de « mettre de l’ordre dans un gros tas de ficelles enchevêtrées, nouées entre elles ». Tout cela dans l’idée que si vous vous se comprenez mieux, vous subissez moins les situations problématiques; et vous avez alors plus de chance de réagir d’une façon qui soit en accord avec vos valeurs sur le long terme ; de redevenir acteur de votre vie.
Acquérir et/ou développer et/ou renforcer des stratégies, de nouvelles compétences pour mieux vous adapter aux situations problématiques que vous rencontrez.
Prendre conscience et renforcer vos ressources personnelles, vos points forts afin de pouvoir vous appuyer dessus dans votre processus de changement.
Améliorer l’estime de soi
Il m’est arrivé à plusieurs reprises de rencontrer des patients déçus par une première expérience avec un psychologue. L’analyse de cette perception d’échec a plusieurs fois mis en avant des attentes démesurées (« un miracle rapide et définitif ») concernant leur thérapie. Désolée, un psychologue n’est pas magicien !
Il me semble important de reprendre ici les quatre attentes que j’ai le plus fréquemment entendues et de vous expliquer en quoi elles sont démesurées, afin de les faire évoluer vers des attentes davantage réalistes.
Non, l’efficacité de l’accompagnement ne repose pas exclusivement sur le psychologue. Il ne peut pas être bénéfique si le patient est totalement passif et « attend un miracle ». Un investissement actif du patient est en effet nécessaire. Le changement ne se fait pas sans effort. Exercer le métier de psychologue ne correspond pas à faire à la place du patient, mais l’aider à faire par lui-même. En ce sens, le psychologue peut par exemple donner au patient des exercices variés à réaliser pendant et/ou après la séance.
Non, il est important d’avoir conscience que changer nécessite du temps et des efforts. Ceci est d’autant plus vrai lorsque les modes de fonctionnement psychique perçus comme problématiques sont ancrés depuis de longues années. Au cours d’une psychothérapie, l’amélioration de la situation n’est pas linéaire. Tout naturellement, il y aura des hauts et des bas. Un travail sur soi nécessite de la bienveillance, de la patience et de la persévérance, un peu comme quand on apprend une nouvelle langue. A noter que comme la psychothérapie est orientée vers des objectifs précis définis lors de la première consultation, elle ne se prolonge pas indéfiniment. Elle s'inscrit dans une durée limitée que le psychologue essaie d’estimer approximativement au début de la prise en charge.
Non, le psychologue ne peut pas accompagner un patient de façon bénéfique s’il est totalement fermé au suivi à ce moment-là de sa vie. Je comprends tout à fait le désarroi dans lequel peuvent être plongés les proches d’une personne qui est en souffrance psychique et qui refuse de consulter un psychologue. Cette réaction est humaine et elle témoigne de votre attachement à la personne en question. Malheureusement tant que la demande ne fait pas sens pour elle, que ce n’est pas une priorité pour elle et qu’elle ne se sent pas prête, une consultation avec un psychologue sera vaine. Forcer la personne fermée à consulter ne ferait qu’augmenter sa résistance, et risquerait de créer (ou d’exacerber) des tensions entre vous. En tant que proche, vous pouvez simplement l’informer qu’un psychologue peut l’accompagner (par exemple, en lui fournissant des brochures, des coordonnées de psychologues,…). Vous semez une graine…et un temps plus ou moins long sera ensuite nécessaire pour qu’elle germe et se développe. Ce temps de maturation est en effet souvent nécessaire pour être suffisamment motivé et prendre RDV.
Bon à savoir : ce sentiment d’impuissance perçu par les proches génère souvent beaucoup de souffrance. Vous pouvez choisir de consulter un psychologue pour prendre soin de vous.
(....) Je continue à le consulter même s’il n’y a pas du tout d’amélioration, c’est même pire. Je n’ose pas lui en parler. Ca va bien finir par s’arranger »
Non, il est peu probable que la situation s’arrange si vous n’en parlez pas directement avec votre psychologue. D’une manière générale, s’il n’y a pas de confiance entre le patient et le thérapeute et/ou que le dialogue n’est pas fluide, la psychothérapie risque d’être moins efficace.
Je vous encourage donc à lui dire qu’il y a un problème : l’échange qui suivra pourra déboucher sur un ajustement de la prise en charge par le psychologue ou un arrêt du suivi. Parfois, il est nécessaire « d’essayer plusieurs psychologues » avant de trouver celui avec qui on est suffisamment à l’aise pour travailler .
Non, il est peu probable que la situation s’arrange si vous n’en parlez pas directement avec votre psychologue. D’une manière générale, s’il n’y a pas de confiance entre le patient et le thérapeute et/ou que le dialogue n’est pas fluide, la psychothérapie risque d’être moins efficace.
Je vous encourage donc à lui dire qu’il y a un problème : l’échange qui suivra pourra déboucher sur un ajustement de la prise en charge par le psychologue ou un arrêt du suivi. Parfois, il est nécessaire « d’essayer plusieurs psychologues » avant de trouver celui avec qui on est suffisamment à l’aise pour travailler.
Les nombreux témoignages de patients (ainsi que le mien à titre personnel) mettent en avant qu’il est parfois compliqué de trouver un psychologue qui nous convienne : « Il faut parfois en essayer plusieurs avant de trouver le bon !». Et ce n’est pas parce que tel psychologue a convenu à telle personne qu’il vous conviendra également.
Pour vous aider à choisir un psychologue qui sera à même de répondre à vos demandes, je vous encourage à vous renseigner sur les points suivants :
Elle détermine les méthodes et les outils qu’il utilise. Parmi la grande variété d’approches, trois familles psychothérapeutiques se distinguent : les thérapies psychanalytiques, les Thérapies Cognitivo-Comportementales (ou TCC) et les thérapies systémiques. Selon votre personnalité et vos problématiques, certaines peuvent vous correspondre mieux que d’autres. Par exemple,
- Certaines peuvent durer quelques mois, d’autres des années.
- Certaines reposent uniquement sur la parole, d’autres ont recours à des médiations corporelles ou instrumentales.
- Certaines peuvent être surtout centrées sur le passé, d’autres sur l’ici et maintenant.
- Certaines sont tournées vers l’acquisition de compétences à gérer les difficultés actuelles et d’autres sont tournées vers la reviviscence et la compréhension des éléments de l’histoire personnelle.
- Certaines proposent des entretiens en face à face, et d’autres des entretiens où le patient est allongé sur un divan sans voir le psychologue.
- Selon les approches, le psychologue peut être plutôt silencieux ou dans l’interaction. Il peut être également plus ou moins soutenant, et donner ou pas des informations spécifiques sur les troubles du patient et la thérapie.
Elle concerne aussi bien le type de patientèle reçu (enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, couples, famille) que les problématiques traitées (addictions, traumas, troubles neuro-développementaux…).
Le succès de la psychothérapie repose avant tout sur la qualité de la relation entre le psychologue et le patient. Une alliance thérapeutique forte favorisant un climat de confiance libérateur est ainsi primordiale. Elle est en lien directe avec la personnalité de chaque individu. Avoir un premier échange téléphonique avec le psychologue et réaliser une première séance auprès de lui vous permettront d’ores et déjà de voir si vous êtes à l’aise ou pas avec lui pour commencer un suivi. De façon imagée, « ça matche ou pas ! »
Ils sont variables selon les zones géographiques et les psychologues. Concernant le remboursement de la consultation : dans la plupart des cas, elle n’est pas remboursée par la sécurité sociale, sauf pour les psychologues adhérant au programme « Mon soutien psy » mis en place en avril 2022 par le ministère de la santé. A ce jour toutefois, ce programme fait l’objet de contestations au sein de la profession et seule une minorité de psychologues a choisi d’y adhérer. A noter que certaines mutuelles complémentaires proposent des forfaits de remboursement des frais de consultations psychologiques. Il est important de vous renseigner auprès d’elles.
Il est important de s’assurer que le psychologue a un numéro RPPS (anciennement ADELI) (délivré par l’Agence Régionale de Santé ou ARS) garant d’un titre protégé sur le plan légal et d’un niveau d’étude reconnu par l’état. Sont également gages de sérieux le fait que : le psychologue se forme régulièrement, qu’il ait lui-même réalisé une psychothérapie, qu’il ait un superviseur et réalise des intervisions régulières entre collègues expérimentés.